Présentation de l’éditeur : Avec trois enfants au foyer et un métier à plein temps, Lisa Kallisto est une femme débordée. Elle a du mal à être à la fois la mère, l’épouse et l’amie idéale qu’elle voudrait être et se le reproche sans cesse. Aussi envie-t-elle la vie facile de sa meilleure amie, Kathy, mère au foyer, pour qui tout semble plus simple. Le jour où la fille de Kathy, Lucinda, qui devait dormir chez elle, disparaît mystérieusement, l’existence de Lisa tourne au cauchemar. L’adolescente a-t-elle été enlevée, comme cette autre jeune fille, que l’on vient de retrouver par miracle, errant à moitié nue et complètement traumatisée dans les rues de la ville ? Si Lucinda ne revient jamais, Lisa, qui se sent terriblement en faute, ne se le pardonnera jamais. Aussi n’a-t-elle pas le choix, elle doit tout faire pour retrouver la jeune fille. Avec ce portrait d’une femme aux abois salué par une critique unanime, Paula Daly fait une entrée fracassante dans le monde du thriller. D’une écriture passionnée, elle fait preuve d’une compréhension viscérale des illusions et des humiliations qui peuvent naître de l’amitié et de la vie conjugale. Un double coup de théâtre final hisse Daly au rang de star du genre, de celles qui savent prendre des risques. Profitez bien de chacune des pages : superbement mené et véritablement impossible à lâcher, ce livre risque de devenir votre thriller préféré de l’année !
Traduit de l’anglais par Florianne Vidal.
Éditions Le Cherche Midi – 344 pages
Depuis le 6 mars 2014 en librairie.
Ma note : 4,5 / 5
Broché : 18,90 euros
Ebook : 15,99 euros
Attention page turner protéiforme ! Le premier roman de l’auteur britannique Paula Daly est en effet bien plus riche qu’un simple polar. La Faute est bien sûr une enquête liée à la disparition d’une adolescente dans un climat particulièrement inquiétant puisqu’un violeur semble sévir dans les environs, droguant ses victimes afin de les abuser avant de les relâcher ; enquête menée en parallèle par Joanne, inspectrice de police qui pourrait bien devenir un personnage récurrent de l’écrivain tant elle est sympathique, et par Lisa, la mère de la meilleure amie de la disparue qui avait la jeune fille sous sa responsabilité et se sent donc coupable. Mais au policier s’entremêlent d’autres genres littéraires, rendant l’histoire particulièrement riche.
Comme l’indique le titre original de ce livre déjà traduit en dix langues Just what kind of mother are you ? (Quel genre de mère êtes-vous ?), La Faute est également un roman psychologique féminin dressant de manière très convaincante le portrait de femmes modernes qui doivent jongler avec leurs multiples casquettes d’épouse, de mère, d’amie, de professionnelle, etc. Et de traiter des sentiments d’estime de soi, de culpabilité ou encore de jalousie.
La Faute est enfin un roman noir social très juste sur la nouvelle donne des relations entre différentes classes sociales dans les petites villes anglaises et de manière plus large sur les relations interpersonnelles familiales, amoureuses, amicales ou sociales aux apparences parfois (souvent ?) trompeuses. L’auteur montre à quel point l’image que l’on renvoie de soi est devenue une quête obsessionnelle de la perfection (comme en témoignent les réseaux sociaux où la course aux preuves d’une vie idyllique est sans fin) pour laquelle l’hypocrisie et les faux-semblants sont devenus les tristes règles.
Avec ce premier roman multiple, Paula Daly fait une entrée fracassante en littérature. L’intrigue, l’environnement socio-culturel, les personnages particulièrement convaincants et leur psychologie aiguisée, le suspens, les rebondissements… tout est brillamment maîtrisé jusqu’au coup de théâtre final qui ne manque pas de surprendre le lecteur qui n’aura pourtant eu de cesse de faire la part des choses entre fausses pistes et vrais indices. Il n’y a certes pas le moindre millilitre d’hémoglobine dans ce livre mais la dissection des relations sociales et familiales n’en est pas moins terrifiante.
Après ce premier essai transformé, Paula Daly est incontestablement une primo-romancière à suivre de près !
Vous aimerez sûrement :
L’Oubli de Emma Healey, Avant d’aller dormir de S.J. Watson, Écoute-nous de Liz Coley, 658 de John Verdon, Preuves d’amour de Lisa Gardner, Fenêtre sur crime de Linwood Barclay, L’arbre au poison d’Erin Kelly, Vengeances de Philippe Djian, À moi pour toujours & Les revenants de Laura Kasischke, Le dîner d’Herman Koch…
Extraits :
J’ai parfois l’impression de participer à une vaste étude sociologique. Je me dis qu’un savant fou a décidé de prendre pour sujet d’expérience la totalité de la gent féminine peuplant le monde occidental : d’abord on les éduque, ensuite on leur donne un boulot intéressant et enfin, on regarde ce qui arrive quand elles se reproduisent. Parce que c’est à ce moment-là que tout explose !
…
Il y a apparemment une grosse différence entre l’idée que je me fais d’autrui et la triste réalité.
Un grand merci au magazine ELLE et aux Éditions Le Cherche Midi pour m’avoir offert l’opportunité de découvrir ce livre dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE 2015.
A reblogué ceci sur jean-louis.riguet-librebonimenteuret a ajouté:
Enquête sur la disparition d’une adolescente !
J’aimeAimé par 1 personne
ça doit être très stressant comme lecture quand même !
J’aimeAimé par 1 personne
C’est supportable, je trouve. Mais je ne suis pas mère… ce qui peut changer largement le ressenti, j’imagine.
J’aimeJ’aime
Joli résumé, il me tente bien ;-)
J’aimeAimé par 1 personne
Merci ! Lu, depuis ? Il est sorti en poche au mois de juin au cas ou…
J’aimeJ’aime
Je l’ai cherché à la bibliothèque mais pas trouvé.
J’aimeJ’aime
Il faut donc se le faire offrir. Au pire, Noël est dans six mois ;)
J’aimeJ’aime
Oui, mais j’évite car j’ai un petit appart’ et je ne sais bientôt plus où les mettre.
J’aimeJ’aime
J’ai le même problème… Du coup, tu empruntes uniquement ou tu es passée au numérique ?
J’aimeJ’aime
J’emprunte énormément, dans ma biblio on peut emprunter jusqu’à 20 livres à la fois ! plus tous les miens pas encore lu (environ 400) …
Il faudrait que je passe au numérique, mais j’ai de la peine car j’aime le contact du papier … mais le numérique me permettrai de lire sans lunettes, car je pourrai agrandir les caractères. Un jour, je finirai par y venir, mais je crois qu’il y a peu d’ouvrage récent en français gratuit.
J’aimeAimé par 1 personne
Ils sont généreux dans ta bibliothèque, c’est une chance !
400 livres dans ta PAL… hum je vois que j’ai une sérieuse concurrente tsundoku, résolument.
Je comprends ton amour du papier. J’ai investi dans une liseuse mais je m’en sers très peu. C’est pratique pour voyager et pour le gain de place dans l’absolu mais, effectivement, le charme n’est pas le même. Les nouveautés sont il est vrai souvent payantes et les prix sont vraiment abusés, parfois (trop) quasi égaux au livre papier ! Un des avantages des ebooks est aussi le fait de ne plus s’embarrasser de dictionnaires qui sont intégrés ; il suffit juste de cliquer. Dans l’ensemble, la lecture numérique a de nombreux avantages en termes de confort, c’est indéniable. Mais, comme en amour, je préfère le charme au confort…
J’aimeJ’aime
Je suis d’accord avec toi .. je sais qu’un jour j’aurai une liseuse, car il y a des avantages indéniables (la taille des caractères, le stockage de centaines de livres, les dictionnaires intégrés, le surlignage, etc) mais il me manquera toujours la sensation du papier.
Même les magazines type Cosmo, Biba et autres je les préfèrent en papier pour noter des trucs ou arracher les pages qui m’intéresse.
J’aimeAimé par 1 personne
Pingback: Amelia de Kimberly McCreight | Adepte du livre
Pingback: Une autre vie de S. J. Watson | Adepte du livre