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no home de yaa gyasiÀ quelques jours de son lancement, la rentrée littéraire d’hiver 2017 n’a pas encore dévoilé ses chiffres officiels. Combien de romans composeront ce nouveau cru ? Quelle part sera consacrée à la littérature française et à la littérature francophone ? Quelle sera celle impartie à la littérature étrangère ? Et last but not least puisque c’est ici le nerf de la guerre littéraire, combien de primo-romanciers auront la chance de voir leur premier texte édité à l’occasion de cette rentrée littéraire de janvier ? Finalement, l’unique certitude du moment présent est que la deuxième plus grande période éditoriale annuelle débutera le 2 janvier.

En attendant cette date – qui, pour tout papivore, e-reader et autre bookaddict, marquera le véritable jour de Noël dont le casting sera tenu par les écrivains dans le rôle du Père Noël et par les éditeurs et libraires dans celui de ses petits lutins -, sera comme chaque année ici fait le tour d’horizon le plus complet possible de la rentrée littéraire côté premier roman. Et comme à l’accoutumée, cette présentation de la rentrée littéraire d’hiver, fidèle à l’esprit du blog Adepte du livre d’ouverture des frontières et des genres littéraires, sera consacrée tant aux premiers romans français qu’aux premiers romans étrangers, tant aux premiers romans de littérature générale qu’aux premiers romans de la littérature de genre (thriller, science fiction, érotique…) et tant aux premiers romans des grandes maisons d’édition qu’à ceux publiés par les petits éditeurs indépendants, à paraître en ce début d’année 2017.

En cette saison de traditions, rappelons que ce listing bi-annuel rituel a pour ambition de contribuer à la mise en lumière des nouveaux auteurs. Car nonobstant certains premiers romans qui auront plus de facilité à sortir de l’anonymat du fait d’une notoriété déjà acquise par ailleurs (Aure Atika dans la comédie par exemple), la grande majorité des nouvelles plumes devra composer avec le fait qu’aux primo-éditions sont souvent préférées les valeurs sûres de la littérature.

Pourtant, malgré l’inespéré retour, de surcroît avec un premier tome qui est l’intrinsèque promesse d’une ou plusieurs suites, de la tribu Malaussène de Daniel Pennac après dix-sept années d’absence (Le cas Malaussène, Ils m’ont menti à paraître le 3 janvier chez Gallimard) et la présence de plusieurs grands auteurs (Delacourt, Indridason, Dongala, Seksik, Moix, Sollers, Pingeot, Wiazemski, Haddad, etc.), la rentrée littéraire de janvier 2017 est d’ores et déjà annoncée côté presse comme côté blogosphère littéraire comme « une rentrée assez plate« . Une bonne raison, s’il en était besoin, de sauter le pas de l’inconnu(e) littéraire, potentiel(le) promesse de toutes les audaces, de tous les renouveaux littéraires. Parce qu’une chose est certaine, c’est que le premier roman sera présent en nombre et saura satisfaire toutes les préférences et autres habitudes de lecture.

Alors, lecteurs en tous genres, liseurs de tous horizons, impatients découvreurs de nouvelles saveurs et peut-être des best-sellers de demain, êtes-vous prêts à vous offrir de l’inattendu, du jamais lu ? Voici la première sélection de prière d’insérer des textes qui deviendront peut-être les classiques et autres incontournables des années à venir, c’est tout le malheur qu’on leur souhaite. Ce premier aperçu des premiers romans de la rentrée littéraire d’hiver sera complété chaque jour jusqu’à la fin de l’année. Read-y ? À vos marque-pages, prêts, lisez !

Aux Éditions Calmann-Lévy :

  • No home de Yaa Gyasi (États-Unis / Ghana), à paraître le 4 janvier : Un voyage époustouflant dans trois siècles d’histoire du peuple africain. Maama, esclave Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l’histoire de ces deux demi-sœurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l’époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu’elle n’a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d’autres victimes d’un commerce d’esclaves florissant avant d’être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l’histoire se tisse d’un chapitre à l’autre : un fil suit les descendants d’Effia au Ghana à travers les siècles, l’autre suit Esi et ses enfants en Amérique.En Afrique comme en Amérique, No Home saisit et traduit, avec une étonnante immédiateté, combien la mémoire de la captivité est restée inscrite dans l’âme d’une nation. Navigant avec talent entre histoire et fiction, nuit et lumière, avec une plume qui varie d’un continent à l’autre, d’une société à une autre, d’une génération à la suivante, Yaa Gyasi écrit le destin de l’individu pris dans les mouvements destructeurs du temps, offrant une galerie de personnages aux fortes personnalités dont les vies ont été façonnées par la loi du destin.

Aux Éditions Gallmeister :

  • Pike de Benjamin Whitmer (États-Unis), à paraître le 3 janvier : Douglas Pike n’est plus le truand d’autrefois. De retour dans sa ville natale des Appalaches proche de Cincinnati, il vit de petits boulots et tente de combattre ses démons du mieux qu’il peut. Jusqu’au jour où il apprend que sa fille, depuis longtemps perdue de vue, vient de mourir d’une overdose. Et où il découvre par la même occasion l’existence de sa petite-fille âgée de douze ans. Tandis que la gamine et lui tentent de s’apprivoiser, un flic brutal et véreux commence à manifester un intérêt malsain pour la fillette. En cours d’adaptation par le réalisateur Olivier Marchal (36 quai des OrfèvresLes LyonnaisBraquo…), ce premier roman a été finaliste du Grand Prix des Littératures Policières 2013.

Aux Éditions Au Diable Vauvert :

  • Calme comme une bombe d’Agathe Parmentier, à paraître le 12 janvier : AMBITION : Les choses auraient dû tourner autrement. Entre ses cinq et quinze ans, le futur d’Amandine s’annonçait chatoyant. Elle serait actrice, chanteuse ou épouse de Leonardo DiCaprio, sûrement les trois à la fois. PHILOSOPHIE : Le monde n’a peut-être pas intégré que se donner les moyens d’être heureux, ou même vaguement épanoui, s’avère bien plus audacieux que de viser la réussite professionnelle. BONHEUR : Un temps, la corne d’abondance du self représenta sa seule bonne raison de se lever. Puis vint Criss Angel : le magicien gothique… Tant qu’elle résistait à la neurasthénie qui couvait, elle pouvait visionner en avant-première les épisodes de son nouveau programme préféré. AMOUR : Que la vie soit bancale ne l’empêchera pas d’en tirer le meilleur. À défaut d’être adorée par le premier venu, il est temps de chercher un partenaire aux névroses compatibles avec les siennes. HÉROÏSME : Parfois il faut avoir le courage de fuir.

Aux Éditions Les Escales :

  • Une vie à t’écrire de Julia Montejo (Espagne), à paraître le 2 février : En panne d’inspiration, Asier, un jeune écrivain, se promène sur une plage du Pays basque espagnol lorsqu’il aperçoit une femme en train de se noyer. Il accourt mais celle-ci lui explique qu’elle s’est laissé emporter par sa mélancolie, guidée par sa quête d’un amour qu’elle aurait perdu au XVIIe siècle. Intrigué, Asier exprime son désir de la revoir.

Aux Éditions Belfond :

  • Les Wang contre le monde entier de Jade Chang (États-Unis), à paraître le 12 janvier : Aux États-Unis en 2008. Mauvais placements, effondrement de la Bourse et Charles Wang, jusqu’ici tycoon des cosmétiques à L.A., se retrouve sur la paille. Adieu la villa de Bel-Air, les écoles privées de ses deux plus jeunes enfants, les parures de bijoux et toilettes luxueuses de sa deuxième épouse, le mécénat pour la galerie new- yorkaise d’art contemporain et très conceptuelle de sa fille aînée. De la splendeur passée, il ne reste rien si ce n’est Ama, la vieille nourrice, et la somptueuse Mercedes vintage. Mais Charles Wang n’a pas dit son dernier mot : sa fortune, il sait où la récupérer. En Chine, sur les terres de ses ancêtres, confisquées par les communistes… En moins de temps qu’il n’en faut pour passer du rêve au cauchemar américain, voici la famille Wang au quasi-complet à bord de la Mercedes de collection, embarquée dans un road-trip sous haute tension. Direction New York d’où, si tout se passe bien, les Wang s’envoleront pour la terre de leurs ancêtres. Si tout se passe bien ? À voir. Car au gré des étapes de ce périple familial, les Wang n’ont pas fini de découvrir qu’ils sont désormais seuls, les Wang contre le monde entier…

Aux Éditions La Table ronde :

  • Génération de Paula McGrath (Irlande), à paraître le 12 janvier : Il y a une ferme au cœur de l’Illinois – de ces grandes fermes bio où se croisent travailleurs mexicains à peine régularisés et jeunes «wwoofeurs » venus d’Écosse ou de Norvège prêter leurs bras contre le gîte et le couvert. Là, se trouve Joe Martello, ours trentenaire au roman familial épique, ancien pianiste prodige devenu agriculteur sans raison apparente. Joe est une énigme qu’Áine cherche à percer. Ils se sont rencontrés sur Internet, et, après un premier séjour seule, Áine y retourne pour six semaines avec sa petite Daisy. Mais, sur place, rien ne se passe comme prévu. Joe et la ferme sont remplis d’ombres – et pas seulement celles des chauves-souris qui pullulent au grenier : une mère prof de piano obèse qui a noyé dans les kilos le souvenir des cris nazis, son petit élève germano-japonais, caniche savant de sa mère perfectionniste, une ancienne camarade de fac qui hésite à changer de trottoir quand Joe approche… Le jour où elle met la main sur un ordinateur caché, Aíne comprend qu’elles doivent rentrer au plus vite en Irlande. Des années plus tard, sa fille, partie à Chicago sur les traces de son grand-père, fera de nouveau tourner ce kaléidoscope de trajectoires brisées… Construit comme un film choral, Génération appartient à ces romans qu’on lit d’une traite, constamment prêt à sursauter. Avec une plume moderne et un redoutable sens du détail, Paula McGrath parle des valises que chaque génération lègue à la suivante, et partant de ce drame – les traumatismes et les tabous en héritage – elle bâtit un hymne à la jeunesse et au renouveau.

Aux Éditions Préludes :

  • La sonate oubliée de Christiana Moreau, à paraître le 11 janvier : À 17 ans, Lionella, d’origine italienne, ne vit que pour le violoncelle, ce qui la distingue des autres adolescents de Seraing, la ville où elle habite en Belgique. Elle peine toutefois à trouver le morceau qui la démarquerait au prochain grand concours Arpèges. Jusqu’au jour où son meilleur ami lui apporte un coffret en métal, déniché dans une brocante. Lionella y découvre un journal intime, une médaille coupée et… une partition pour violoncelle qui ressemble étrangement à une sonate de Vivaldi. Elle plonge alors dans le destin d’Ada, jeune orpheline du XVIIIe siècle, pensionnaire de l’Ospedale della Pietà, à Venise, dans lequel « le prêtre roux », Antonio Vivaldi, enseignait la musique à des âmes dévouées. Entremêlant les époques avec brio, ce premier roman vibrant nous fait voyager à travers la Sérénissime, rencontrer l’un des plus grands compositeurs de musique baroque, et rend un hommage poignant à ces orphelines musiciennes, virtuoses et très réputées au XVIIIe siècle, enfermées pour toujours dans l’anonymat.

Aux Éditions Gaïa :

  • Transcolorado de Catherine Gucher, à paraître le 11 janvier : Au-dessus des grandes plaines, quand le ciel immense est trop bleu, une fille un peu cabossée par la vie monte dans le bus. Le Transcolorado l’emmène jusqu’à l’arrêt des quatre montagnes, et puis elle rentre. Le jour où Tommy avec sa balafre passe la porte du bar du bout de la route, elle sait que quelque chose s’avance qui peut changer un bout de son existence.

Aux Éditions Alma :

  • Arrêt non demandé d’Arnaud Modat, à paraître le 5 janvier : Dans la maison Modat, on rit, on blague, on s’insurge, on affronte. Tout commence par la rédaction d’un enfant de huit ans. « J’aimerais raconter mes vacances si ça dérange personne, où plutôt une chose qui m’est arrivée pendant les vacances et qui a failli gâcher ma belle jeunesse. » La vie étant ce qu’elle est sur l’échelle du temps, résumons les épisodes : la paternité, la responsabilité, l’art d’exister et de disparaître… Tout cela : grave, et furieusement désopilant. Roman de l’enfance, Arrêt non demandé raconte comment grandir peut faire mal aux os, aux cheveux ou à l’âme. Une opération qui dure toute la vie…

Aux Éditions Robert Laffont :

  • Nous, les passeurs de Marie Barraud, à paraître le 5 janvier : « J’ai voulu raconter l’histoire de mon grand-père et, par ricochet, celle de ses deux fils. J’ai voulu dire ce qui ne l’avait jamais été, en espérant aider les vivants et libérer les morts. J’ai pensé que je devais le faire pour apaiser mon père. Ces mots, c’est moi qu’ils ont libérée. »
    Qui est ce grand-père dont personne ne parle ? Marie, devenue une jeune femme, décide de mener l’enquête, de réconcilier son père avec cet homme disparu à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Albert Barraud, médecin, fut un résistant, arrêté par les Allemands. Marie découvrira son rôle protecteur auprès des autres prisonniers. Destin héroïque d’un homme qui consacra sa vie aux autres jusqu’à sa disparition en mai 1945, sur le paquebot Cap Arcona bombardé par l’aviation britannique… Au terme d’un voyage vers la mer Baltique avec son frère, Marie va défaire les nœuds qui entravaient les liens familiaux.
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12 réflexions sur “Rentrée littéraire d’hiver 2017 côté premier roman #1

    • Ravie que tu y trouves ton bonheur ! Effectivement, la littérature ghanéenne est une denrée trop rare et ce titre me fait également de l’œil. Peut-être aurons-nous l’occasion de comparer nos ressentis de lecture… En attendant, bonnes fêtes de fin d’année à toi et croisons les doigts pour que le Père Noël ait plein de livres dans sa hotte.

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