Présentation de l’éditeur : Des dernières heures de l’empire des Romanov à la Russie post-perestroïka des années quatre-vingt-dix en passant par la terreur stalinienne, la destinée bouleversante d’une héroïne inoubliable. Dans la lignée du Docteur Jivago, une fresque éblouissante, par l’un des plus grands historiens de la Russie. Saint-Pétersbourg, hiver 1916. Devant l’institut Smolny pour jeunes filles, Sashenka Zeitlin, jeune bourgeoise de dix-sept ans, est arrêtée. Dans une Russie tsariste au bord du gouffre, alors que sa mère continue de s’enivrer de fêtes avec Raspoutine et sa clique, Sashenka, elle, a choisi son camp. Celui de la révolution… Quelque vingt ans plus tard, Sashenka incarne la femme soviétique modèle. Épouse d’un haut cadre du parti, mère comblée de deux enfants, elle va pourtant s’abandonner à une passion torride pour un séduisant écrivain dont les idées vont se révéler dangereusement compromettantes. Jusqu’à mettre en péril la vie de ceux qu’elle aime… et la sienne. Pendant plus de cinquante ans, son histoire demeurera cachée. Jusqu’à ce qu’une jeune historienne plonge dans les archives du KGB et dévoile le destin d’une femme face à un choix impossible…
Éditions Pocket – 731 pages
Depuis le 4 mars 2010 en librairie.
Ma note : 5 / 5 mention Coup de cœur
Broché : 22 euros
Poche : 8,40 euros
Ebook : 7,98 euros
Destin de femme, saga familiale, roman historique, Sashenka est un condensé des meilleurs genres littéraires. Et Simon Montefiore sait mélanger ces différents éléments de main de maître pour en faire une histoire émouvante et enrichissante grâce à une connaissance précise de l’histoire russe et des personnages fascinants ; le tout d’une belle écriture fluide et en ménageant le suspense.
La jeune baronne Alexandra Zeiltlin devenue la camarade Sashenka nom de code Isatis, est de l’étoffe de ces héroïnes auxquelles on s’attache profondément. Elle nous fait traverser l’époque tsariste de Nicolas II, celle de la Terreur soviétique de Staline et nous conduit indirectement dans la Russie émancipée de toute dictature si ce n’est celle de la corruption, au gré des bouleversements politiques, des horreurs historiques et de sa construction en tant que fille, femme, mère, maîtresse et « militante ». Saupoudrez le tout d’un soupçon d’enquête au cœur des archives secrètes et sanglantes du NKVD-KGB et vous obtenez un véritable page turner.
Bref, cette fresque russe est éblouissante et terrifiante et Sashenka, une héroïne haute en couleurs que l’on n’oublie pas.
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Ce que je peux te dire d’elles d’Anne Icart, Les perles de la Moïka d’Annie Degroote, Les Indomptées de Nathalie Bauer, Les roses de Somerset de Leila Meacham, Le cercle des femmes de Sophie Brocas, Le châle de Cachemire de Rosie Thomas, La tétralogie Les sœurs Deblois de Louise Tremblay d’Essiambre (Charlotte, Émilie, Anne, Le demi-frère), La tétralogie Le goût du bonheur de Marie Laberge (Gabrielle, Adélaïde, Florent), Un été sans les hommes de Siri Hustvedt, La trilogie de Katherine Pancol : Les yeux jaunes des crocodiles, La valse lente des tortues & Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, Trois filles et leurs mères de Sophie Carquain…
Extraits :
Au pays où le flot brille
Sur le roc désert et noir…
Une tendre magicienne
M’a donné un talisman
Et m’a dit avec tendresse :
« Conserve mon talisman
Il t’est offert, je le confesse,
Dans un amoureux élan. »
Alexandre Pouchkine, Le Talisman
…
Il se trouvait dans la capitale du plus grand empire au monde, gouverné par les hommes les plus stupides du pays, au coeur de la guerre la plus meurtrière de l’Histoire.
…
« Si tu aimes, aime avec fougue ; si tu menaces, fais-le avec passion », avait écrit le poète Tolstoï.
…
– (…) Vous et moi, Sashenka, nous sommes des vampires. Je me nourris du sang des travailleurs et vous de celui des capitalistes qui eux-mêmes vivent du sang des ouvriers. Plutôt darwinien, non ? »
…
Une seconde suffit parfois à changer le destin.
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