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les filles de mr darcyPrésentation de l’éditeur : Vingt années après Orgueil et Préjugés, nous faisons la connaissance des cinq filles d’Elizabeth et Darcy. Alors que leurs parents sont en voyage à Constantinople, les demoiselles viennent passer quelques mois à Londres chez leurs cousins Fitzwilliam. La découverte de la vie citadine, des plaisirs qu’elle offre et des dangers qu’elle recèle, associée au caractère fort différent de ces jeunes personnes, va mener à des aventures – et des amours – inattendues, dans un cadre particulièrement mondain, où de nombreux individus se côtoient. De la Tante Lydia – toujours aussi frivole – à Caroline Bingley – devenue Lady Warren -, on retrouve avec plaisir certains personnages créés par Jane Austen.

Éditions Milady Romance – 475 pages

Depuis le 17 mai 2012 en librairie.

Archive du blog Gwordia

Ma note : 4 / 5

Poche : 8,70 euros

Ebook : 5,99 euros

Après ma lecture plus qu’enthousiasmante de La mort s’invite à Pemberley de P.D. James, j’ai voulu réitérer l’expérience de ces plumes qui font revivre les inoubliables héroïnes de la cultissime Jane Austen. Pour Les filles de Mr Darcy, c’est une fois encore Orgueil et Préjugés qui impulse le récit. Décidément, le texte originel n’en finit pas d’inspirer écrivains et réalisateurs !

Une petite mise en garde s’impose : contrairement à P.D. James, l’auteur ne se mesure pas vraiment à Jane Austen en exilant provisoirement Mr & Mrs Darcy à Constantinople. Et si certains des personnages secondaires du fameux Pride & Prejudice sont bien présents (Lydia, les Fitzwilliam, les Gardiner, Caroline Bingley…), ils sont soit relativement en arrière-plan, soit suffisamment dénaturés pour hérisser le poil des puristes.

Passés ces menus détails, l’on ne peut que saluer la performance d’Elizabeth Aston qui nous entraîne à la suite des cinq filles Darcy faisant leur entrée dans le monde au cœur de l’impitoyable Londres. Bals, thés, intrigues amoureuses, déceptions et revirements de situation, tout y est ! Certes, l’étiquette semble un peu plus souple que celle décrite par la grande Jane, mais il faut garder à l’esprit que le récit, bien que toujours au XIXe siècle, se déroule vingt années plus tard. La modernité est en marche, les protocoles, les attitudes et les façons de penser avec. L’on n’arrête pas le progrès.

Bien qu’Elizabeth Aston n’égale pas tout à fait l’excellence bluffante de P.D James, j’ai pris un immense plaisir à m’évader une fois de plus dans la romance victorienne. Les héroïnes d’Aston, femmes de caractère désireuses de s’émanciper, sont dans la droite ligne du féminisme avant-gardiste austenien. Elles sont merveilleusement mises en relief par des femmes plus effacées ou des langues de vipères dignes des intrigantes d’Austen. Les dialogues, aussi élégants, ciselés et ironiques que ceux qui les ont inspirés, finissent d’asseoir la crédibilité et des personnages et du récit.

Une lecture vivement recommandée aux adeptes de romance et aux amoureux pas trop pointilleux de l’incomparable femme de lettres comptant parmi les plus grands écrivains anglais de tous les temps. Pour les plus enthousiastes, ce spin off a une suite : Les Aventures de Miss Alethea Darcy. Austenite aigüe quand tu nous tiens…

Extrait :

Il n’était pas si simple de préserver sa vertu : la moralité, le bon sens et la raison faisaient de bien piètres barrières contres les assauts de la passion, de la tendresse, et, bien plus encore, de l’amour. Telle était sa récente découverte. C’était là une vérité jamais énoncée par les mères, les gouvernantes et les dames respectables quand elles parlaient réputations, personnes recommandables, ruines et femmes déchues.

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